Le 4 octobre, la JeuneATE a protesté sur la Place fédérale contre les dépenses prévues pour étendre le réseau routier suisse. Avec le slogan «Highway to Hell», les activistes ont demandé au Conseil fédéral et au Parlement de renoncer à ces infrastructures inutiles et de miser sur un avenir vivable.
Lea Schmutz et Dominik Beeler se trouvaient le 4 octobre à six mètres du sol de la place Fédérale, à Berne. Depuis une plateforme élévatrice, la coprésidente et le coprésident de la JeuneATE ont jeté de l’«argent» par une fenêtre symbolique. Sur la longue banderole qui suspendue figuraient les mots «Highway to Hell», assortis d’un grand globe terrestre en feu. Les papillons aux faux airs de billets de banque portaient aussi la revendication de la JeuneATE contre les douze milliards destinés à étendre le réseau autoroutier. Le public et les activistes ont exprimé leur unité devant le Palais fédéral à l’occasion de cette première action politique de la JeuneATE, créée récemment.
Agrandir ne résout rien
La JeuneATE ne veut pas que des subventions étatiques continuent à attiser la crise climatique. Le Conseil fédéral prévoit de consacrer près de douze milliards de francs à de nouvelles autoroutes d’ici 2030, alors que de nombreuses études montrent qu’une extension du réseau est loin de résoudre les problèmes de circulation. Elle en crée même d’autres, car si les goulets d’étranglement sont provisoirement éliminés, davantage de routes finissent inévitablement par attirer davantage de voitures. Avec des conséquences désastreuses pour l’environnement et le climat. «Voilà ce qui s’appelle jeter de l’argent par les fenêtres», fustige la JeuneATE. Les militant·es demandent à l’État de destiner ces fonds à une mobilité d’avenir et sociale, à des transports décarbonés, afin d’atteindre les objectifs climatiques. Le Parlement ne s’est-il pas clairement engagé à protéger le climat avec le contre-projet à l’Initiative pour les glaciers?